Chloé Soghomonian

Lorsqu’une structure est perturbée, elle retentit sur les structures avoisinantes par l’intermédiaire des tissus organiques ; ligaments, muscles, fascias. Ainsi le corps constitue une unité fonctionnelle indissociable et propre à chaque individu.
En conséquence, on comprend que lorsqu’une structure du corps est en dysfonction alors cela rayonne dans le fonctionnement des structures avoisinantes pas l’intermédiaire de liens tissulaires.

C’est la deuxième loi qui définit l’ostéopathie. A.T. Still a établi que les structures du corps et les fonctions qu’elles doivent remplir sont interdépendantes. Ainsi, pour améliorer les fonctions du corps (marche, pratique d’un sport etc ), il est nécessaire de rechercher l’origine du dysfonctionnement pour mieux la corriger.

Pour que les processus physiologiques de guérison du corps soient efficaces, il faut que les cellules reçoivent tous les éléments dont elles sont besoin pour remplir leur fonction. A.T.Still a donc supposé que la « règle de l’artère est suprême ». Les cellules doivent pouvoir se régénérer et se débarrasser de leurs déchets. Pour cela il faut que la circulation de tous les liquides du corps (sang, lymphe etc) soit libre. C’est le mouvement qui facilite l’acheminement des liquides dans les tissus favorisant ainsi le renouvellement du milieu dans lequel baignent les cellules.

C’est la résultante des trois principes précédents; elle permet de favoriser l’équilibre du milieu intérieur. Le corps possède ses propres mécanismes de régulation ou auto-guérison du corps.
Rappelons que l’ostéopathie ne prétend pas tout soigner et que l’usage de médicaments n’est pas incompatible avec la pratique.

C’est William Garner Sutherland qui est à l’origine de l’ostéopathie crânienne. Étudiant à Kirkville à la fin du XIXème siècle, il se mit à observer un crâne désarticulé et fut frappé par la présence de biseaux sur l’os temporal. Celui-ci rappelait une mobilité articulaire analogue à celle des ouïes des poissons.
En 1939, il publie le résultat de ses recherches dans un livre intitulé The cranian bowl (la boule crânienne), accueilli avec scepticisme et indifférence.
Ce n’est que plus tard qu’un de ces élève poursuit son oeuvre et publie en 1951 Ostheopathy in the cranial field (L’Ostéopathie dans le champ crânien), qui deviendra un livre de référence sur l’ostéopathie crânienne.